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L'empreinte environnementale d'une nuitée peut être considérable

Si ce problème vous poursuit jusque dans votre sommeil, l'initiative environnementale d'un nombre croissant d'hôteliers permettra de verdir votre nuitée. Est définie comme "touriste" tout personne qui passe une nuit hors de son domicile, que ce soit pour des vacances ou pour un déplacement d'affaire. Or, une nuit dans un hébergement de tourisme peut avoir une empreinte écologique considérable. Beaucoup connaissent dorénavant le geste simple qui permet d'éviter le nettoyage systématique des serviettes si cela n'est pas nécessaire. Mais une simple nuitée offre beaucoup d'autres points de réflexion et d'action pour alléger les consommations d'énergie, d'eau ou de produits polluants issus de l'entretien, des peintures, des matériaux de construction. Les technologies innovantes (débit d'eau, isolation, gestion centralisée de l'énergie) permettent aisément de réduire très significativement les consommations sans compromis avec le confort. Le petit déjeuner qui fait partie intégrante de la nuit peut lui-même changer du tout au tout la facture environnementale et sociale sur le territoire. Les aliments sont-il locaux ou ont-ils parcouru 5 000 kilomètres ? Le thé ou le café sont-ils équitables ? Les couverts seront-ils un déchet sitôt utilisés ? les portions individuelles vont-elles augmenter le volume des déchets ?

La Clef Verte, 1er label mondial de l'hébergement touristique durable

En réponse à ces enjeux la Fondation pour l'Education à l'Environnement a mis en place le label Clef Verte dès 1994. Forte de son expérience, notre association internationale, qui développe le label mondial Pavillon Bleu (tourisme balnéaire et portuaire) a très tôt compris qu'un travail sur le secteur de l'hébergement était un outil fantastique de mise en œuvre du développement durable. En 2011, le tourisme mondial comptabilisait 5,7 milliard de nuitées dont 400 millions pour la France seule, c'est dire l'enjeu écologique et économique qui attend la France, 1ère destination mondiale.

En 2014, avec la reconnaissance de l'OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), et du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement), le label Clef Verte est accordé à 2300 établissements dans 44 pays, sur tous les continents, ce qui en fait le premier label au niveau international. La France, avec le soutien du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, et de l'éco-organisme Eco-Emballages compte à elle seule 700 établissements Clef Verte, au même niveau que les Pays-Bas. Du coté consommateur, la sensibilité continue de croître. Il faut dire que compte tenu de la progression du geste environnemental au domicile, les touristes sont de plus en plus sensibles à la façon dont leur hébergeur participe ou non à l'effort de développement durable. Nombre de responsables d'établissements témoignent que les clients qui trient à la maison ne comprennent plus que ce geste soit impossible dans les hébergements.

Un outil de RSE pour les entreprises

Les clients de l'hôtellerie établissent donc un lien entre leur domicile et leur hôtel, entre la citoyenneté qu'ils exercent chez eux, et celles qu'ils attendent de leurs hébergements. Un sondage BVA de 2011 établit que 58,2 % des Français placent le critère environnemental en tant que facteur de choix prédominant pour leur hébergement de vacances et 80% des Britanniques se disent enclins à choisir des entreprises ayant une démarche environnementale affichée (Union européenne - Eurobaromètre - 2007).

Né dans le secteur de l'hébergement de plein air (camping), le label Clef Verte s'est aujourd'hui considérablement élargi et concerne (avec des critères adaptés et spécifiques) : les hôtels, les gîtes et chambres d'hôtes, les résidences de tourisme, les auberges de jeunesse. Sur les 700 établissements qui détiennent ce label en France, 200 sont des hôtels. Plusieurs chaînes majeures ont compris que s'investir dans le développement durable c'était investir tout court. Les enjeux sont multiples : croissance verte, compétitivité, adaptation à un monde et à une clientèle qui évolue, mobilisation du personnel hôtelier autour de valeurs citoyennes. Sans oublier que la démarche permet des économies significatives ! Du coté des usagers, de plus en plus d'entreprises perçoivent l'utilité de choisir des hôtels labelisés pour héberger leur personnel en déplacement d'affaire, ou pour accueillir une réunion. Celles qui sont en démarche de RSE choississent d'orienter leur achats et leurs réservations vers des établissements qui détiennent le label Clef Verte. Nous avons même vu le Comité d'Entreprise d'un grand groupe français accorder une aide financière aux salariés qui choissisaient de passer leurs vacances dans un établissement Clef Verte.

Dans tous les cas, l'offre s'étoffe : de plus en plus de grandes chaînes s'engagent dans une démarche environnementale pour obtenir la labellisation de leurs établissements en France comme à l'international. Ainsi,  la Clef Verte travaille avec les chaines du groupe Pierre & Vacances (Center Park),  Marriot (Renaissance, Marriott, Courtyard)  Rezidor (Radisson, Park Inn) ou Starwood (Meridien, Westin, Sheraton, W hotels).

Le Pavillon Bleu connu de 65 % des français

Beaucoup de français connaissent le Pavillon Bleu. Ils sont près de 65 % à connaitre ce label et 78 % de ceux qui le connaissent ont envie de passer leurs vacances dans un lieu Pavilllon Bleu. Ce qui est devenu un label de renommée internationale aujourd'hui présent sur tous les continents est la success story d'une idée française. Cela fait bientôt 30 ans que l'of-FEEE a  inventé ce label environnemental pionner à partir d'un constat simple : la nécessité et l'utilité de valoriser les communes touristiques et les ports de plaisance dont la vocation touristique repose sur une démarche environnementale très avancée.

Valoriser les bons élèves

Cette idée a valu au Pavillon Bleu de s'exporter en Europe à partir de 1987, puis de s'étendre au reste du monde  avec le soutien du Programme des Nations Unies pour l'Environnement. Ce dernier avait identifié le label comme un outil efficace pour accompagner la potlitique touristique de nombreux pays émergents qui pouvaient avoir la tentation d'un tourisme à développement rapide mais très destructeur de leur environnement. Au final, en 2013, après 30 ans de parcours, le Pavillon Bleu flotte sur 3850 plages et ports de plaisance dans 48 pays et sur tous les continents.

Les Pavillons Bleu Ultramarins

Le climat de nos destinations tropicales ne se contente pas de nous faire rêver en toute saison, il compte aussi ses destinations Pavillon Bleu. Au titre des destinations lointaines, la France compte quelques sites outre mer qui viennent de recevoir leur label à contretemps du reste du pays. Pourquoi maintenant alors que les sites de métropole ont reçu leur distiinction à la veille des vacances estivales ? Car l'été commence le 21 juin dans l'hémisphère nord, mais le 21 décembre dans l'hémisphère sud.

Le calendrier international du Pavillon Bleu de l'hémisphère sud vient donc de consacrer 3 communes et 4 ports ultra-marins Pavillon Bleu.
Les heureux lauréats sont les villes de Boral Bora (Polynésie Française), Saint Leu (la Réunion), Saint Paul (la Réunion), le port de plaisance du Marin (Martinique), le port de plaisance de Saint-Gilles (La réunion), le port de plaisance de Saint-Leu (la Réunion), le port de plaisance de Marina Taïna (Polynésie Française).

Avec le palmarès de la métropole, le nombre de Pavillon Bleu en France est porté à 147 communes et 96 ports. 

Des critères exigeants

Les critères d'obtentions du Pavillon Bleu sont généralistes et constituent un outil de mise en place d'une démarche environnementale globale pour une commune ou un port de plaisance. Pour les communes, les critères passent au crible la politique de la ville en matière de déchets et de tri, d'assainissement, de préservation des espaces naturels, d'achats responsables, de transports doux, d'éducation à l'environnement et bien sûr de qualité de l'eau de baignade, de sécurité et d'équipement des plages. Les critères relatifs aux ports prennent en considération l'ensemble de la stucture portuaire, l'absence de rejets polluants dans le plan d'eau, la politique de récupération des déchets solides et liquides, sa politique d'économie d'eau et d'énergie, l'accueil, la sécurité ainsi que la sensibilisation des plaisanciers à l'environnement notamment sur les sites naturels.

Pour plus d'information vous pouvez visiter le site www.pavillonbleu.org